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Cette page a été mise à jour le 15/12/2011 : mise en ligne de DECEMBRE et JANVIER 1915 et le 16/12/2011 FEVRIER 1916

16 déc. 2011

Février 1916

1er février
Dans l'après-midi du 31, rien d'important à signaler.
Vers 19h20 une patrouille ennemie tente un coup de main sur PP de Payan Sud. Arrêtée par fusillade et grenades, la tentative a complètement échoué. Le brouillard très épais n'a pas permis de déterminer l'effectif de cette patrouille.
Tir des 58 néant. 16 bombes Cellerier, 10 bombes Aasen sur tranchées allemandes à l'ouest de la Ferme Brûlée point 580.
Pertes : un tué, trois blessés.

2 février
Après-midi du 1er, nuit et matinée du 2 calmes, bombardement intermittent de part et d'autre. Rien d'important à signaler.
Installation d'un poste de signalisation optique pour communiquer avec le PC du colonel du 36e. Organisation défensive de la lisière S du bois Touffu.
Tir des 58 néant. 10 bombes Cellerier et 10 grenades Aasen sur ouvrage à l'est de Filippi N du point 573.
Pertes : néant.

3 février
Après-midi du 2, nuit matinée du 3 calmes, canonnades intermittentes et réciproques.
Aucun événement important à signaler. Une de nos patrouilles a été prise dans une rafale d'artillerie allemande, un sergent et un homme ont été blessés par éclats.
16 bombes Cellerier et 10 grenades Aasen ont été tirées sur un ouvrage ennemi situé entre la Ferme Brûlée et le point 580.
Protection de la pièce du Bois Touffu par pose de 40 piquets et fil de fer barbelé ; même protection pour la pièce du bois des Cuisines.
Pertes : un sergent et un homme blessé par éclats d'obus.

4 février
Dans l'après-midi du 3 à 17h00, explosion d'un fourneau ennemi surchargé. Ce fourneau ne devait pas être chargé de poudre, peu de fumée, grande flamme et pas de gaz.
Résultat de l'explosion : l'entonnoir présente la forme d'une ellipse dont le grand axe, de 30 m environ, est orienté du NE au SO et situé à 25 m environ du saillant sud de Payan. La lèvre et plus élevée de notre côté que du côté ennemi. Nos nouvelles galeries B''' et D'' ont très peu souffert.
Le PP du saillant sud de Payan a été détruit et les tranchées y accédant recomblées sur 15 à 20 m de long. L'entrée de la galerie C'' est éboulée.
Pertes : Le PP occupant le saillant a été enseveli par les terres provenant de l'entonnoir. Elles s'élèvent à cinq ou six hommes pour l'infanterie.
Les écouteurs du génie venaient de quitter le réseau Payan-Rajon pour faire leur rapport quotidien au PC. La relève des travailleurs allait se faire à B''' et D'', le génie n'a donc aucune perte.
Mesures prises : un petit poste est immédiatement organisé à l'emplacement de l'ancien, des boyaux d'accès sont creusés par les sapeurs du génie, pendant que des travailleurs d'infanterie organisent la position avec l'aide du génie.
Nuit calme aucun incident à signaler dans la région Payan, coups de fusils isolés.
Matinée du 4, bombardements intermittents, rien d'important à signaler.
Pertes : un caporal, quatre hommes ensevelis par explosion de la mine. Un homme tué par balle.
(Mouvement du 2e bataillon, voir au 5 février)

5 février
Dans la soirée du 4 février à 20h00, un tir de 75 déclenché sur un convoi de ravitaillement dans Fay, a eu pour effet de faire fuir le convoi dans la direction Fay-Assevillers.
Nuit et matinée du 5 calmes, bombardement intermittent rien d'important à signaler.
Vers 11h15 un avion allemand après un combat avec l'un des nôtres un peu au Nord de Foucaucourt a été vu au PC du 36e s'abattant rapidement en s'enfuyant dans la direction NE-E, il paraissait atteint car il laissait échapper une fumée très visible à l'arrière. La 4e batterie sitôt prévenue a reçu l'ordre de diriger un tir progressif dans la direction de chute qui lui a été indiquée.
Tir des canons de tranchées
Canons de 240 : 20 bombes sur front 578-582.
Mortiers Aasen : cinq grenades sur ouvrages allemands au Nord de 573…
Mortiers xxxx : 10 grenades sur ouvrages allemands au Nord de 580.
Mortier Cellerier : 10 bombes sur ouvrages allemands au Nord de 579.
Pertes : un sergent blessé par éclats d'obus.
Le 4 février le 2e bataillon du 36e a reçu l'ordre de quitter ses cantonnements de Raincourt et à la Baraguette à 20h00 et de se porter sur Chuignes.
Les 5e, 6e et 8e compagnies relèvent les 2e et 3e du 129e.
La 7e compagnie va relever la 4e du 129e.

6 février
Bombardement intense par notre artillerie. Intermittent de la part de l'ennemi pendant toute la nuit et la journée du 6.
Tirs des mortiers : 240 : 15 bombes sur le front nord du bois des Fermes. Aasen : 15 : sur les ouvrages proches du point 573. Cellerier : 10 : sur les mêmes objectifs. Le génie signale la présence d'un fourneau de mine ennemi dans le rentrant de la corne S de Payan et Rajon.
Pertes : un homme du 26e territorial blessé par éclats d'obus.

7 février
Bombardement de l'ennemi toujours très violent.
Le 6 à 18 heures, une de nos mitrailleuses située au Bois Touffu a été mise hors d'état de servir par un obus. Tir des canons de tranchées. 240 : 20 bombes sur Bois des Fermes. Aasen : 33 bombes sur les ouvrages proches du point 580.
Pertes : un homme blessé par éclat d'obus.

8 février
Les deux compagnies de première ligne du bataillon Laullier (26e territorial) ont été relevées par deux compagnies du bataillon de Longchamps (26e territorial). La relève s'est terminée à 5h00 sans incident.
Canonnade violente dans le secteur nord de Dompierre. Rafales d'artillerie toute la nuit à intervalles espacés.
À la suite d'un tir de bombes Cellerier les allemands ont lancé trois fusées blanches, mais aucun tir de leur part n'a suivi.
À 3h00 effondrement d'un abri au Bois Touffu. Les hommes ont pu être dégagés sans être blessés.
Tir des mortiers : Aasen : 25 grenades sur les ouvrages proches du point 573.
Cellerier : huit bombes mêmes objectifs.
Pertes : un homme blessé par éclats d'obus.

9 février
Bombardement toujours très violent, surtout dans le secteur nord voisin de celui des Sapins.
Après une rafale de 75, à 17h55 (le 8), les Allemands ont lancé deux fusées blanches, et à 18h00 ils ripostaient par 15 coups de 88 sur la lisière du Bois Touffu et cinq coups de 105 sur le boyau Chaillot.
Tir des canons de tranchée : Cellerier : 25 bombes sur les ouvrages voisins du point 580.
Aasen : 10 bombes sur les mêmes objectifs.
Pertes : deux hommes blessés par éclats d'obus (26e territorial).

10 février
Des bruits de voiture ayant été entendus vers 19h00 (le 9), l'artillerie a exécuté un tir de 30 obus sur Fay, chemin orienté NS d'où venaient ces bruits. Des bruits analogues ont été entendus venant de Dompierre.
Tir des canons de tranchées : Cellerier : 7 bombes sur les ouvrages à l'est de Filippi. Aasen : 25 bombes sur même objectif.
Pertes : un homme tué, un homme blessé par éclats d'obus (26e territorial).
Les Allemands lancent toujours des fusées blanches (3) après le tir de nos mortiers de tranchées, et ce fait est suivi d'un tir de 77 et de 88.

11 février
Le génie à fait jouer à 1:10 un camouflet destiné à atteindre la galerie ennemie conduisant au fourneau de mine présumé au saillant de Rajon. L'opération s'est faite dans de bonnes conditions.
Rien d'important à signaler.
Pertes : un tué.

12 février
Les tirs de bombes venant du bois Triangulaire ont recommencé aujourd'hui. Un tir de représaille a été exécuté par le 75.
Tir des mortiers Cellerier : 19 bombes sur les ouvrages voisins du point 580. L'ennemi n'a pas riposté.
Pertes : un blessé (26e territorial) par éclat d'obus.

13 février
Nuit relativement calme. Les travaux de mine de l'ennemi ayant cessé, toutes les mesures ont été prises pour parer à un événement dans le secteur Payan-Rajon.
Tirs de mortier : Cellerier : 10 bombes sur les ouvrages proches du point 573.
Aasen : 25 grenades sur le même objectif.
L'ennemi à riposté par l'envoi de 11 torpilles.
Pertes : 36e : trois blessés (dont un sous-officier) : un par balle, deux par éclat d'obus.
26e territorial : un sous-officier blessé par éclat d'obus.

14 février
Nuit calme. Bombardement intermittent. À 18h56 (le 13), il a été aperçu de la tranchée Jeanny un dirigeable venant de l'est du saillant vers le SO.
Tir des mortiers : Cellerier : 10 bombes sur les ouvrages allemands entre les ouvrages blancs et la Ferme Brûlée.
Aasen : 10 grenades sur le même objectif.
240 : 10 coups sur le Bois Triangulaire et les ouvrages en face Filippi.
Pertes : un soldat blessé par éclat d'obus.

15 février
Le 36e et relevé par le 23e IC.
Les cantonnements du régiment sont répartis de la manière suivante :
Etat-major et 2e bataillon : Cerisy-Gailly
1er bataillon : Marcelcave
3e bataillon : Baraguette (provisoirement)
Compagnie de mitrailleuses de brigade et 1re compagnie de régiment : Cerisy-Gailly
2e compagnie de régiment : Macelcave
CHR, TC et TR : Cerisy-Gailly.
Toutefois le TC du 1er bataillon est avec son bataillon à Marcelcave.
10e brigade : Villers-Bretonneux. 5e DI : Méricourt.
Les unités arrivent vers 17h00 aux cantonnements. D'une façon générale ceux-ci sont très resserrés et beaucoup de chevaux sont à la corde.

16 février
Sans changement.

(Sur feuille détachée :

16 février : 1er bataillon : Marcelcave
2e bataillon : Cerisy-Gailly
3e bataillon : Baraguette

17 février : 1er bataillon : Domart sur Luce
2e bataillon : Cerisy-Gailly
3e bataillon : 9e et 10e : Domart sur Luce
1 e : Hangard
12e compagnie : Démuin

18 février : 1er bataillon : Mézières
2e bataillon : Mézières
3e bataillon : Villers aux Erables

17 février
Le 3e bataillon quitte la Baraguette et va occuper les cantonnements suivants :
EM et 1re compagnie : Hangard
EM et 1re compagnie : Démuin
EM et 2e compagnie : Domart sur la Luce.
Le 1er bataillon quitte Marcelcave et va cantonner à Domart sur la Luce ainsi que la 2e compagnie de mitrailleuses du régiment.

18 février
Changement de cantonnement. Départ à 7h30. Répartition des cantonnements :
EM, CHR et 3e bataillon : Villers-aux-Erables.
1er et 2e bataillon, 1re compagnie de mitrailleuses brigade et 2e compagnie mitrailleuses 36e : Mézières
1re compagnie mitrailleuses 36e : Courcelles (près Démuin)
10e brigade : Démuin.
La marche est rendue pénible par la pluie qui ne cesse pas depuis le départ jusqu'à l'arrivée aux cantonnements. Grande halte à Ignaucourt. Le régiment est installé vers 15h00.

19 février
À 6h00 départ des cantonnements. Le régiment va cantonner dans la région immédiatement à l'O d'Amiens.
EM, CHR, 1er bataillon : Renancourt
2e bataillon, compagnie mitrailleuses brigade et 2e compagnie mitrailleuses 36e : Pont de Metz
3e bataillon, première compagnie mitrailleuses 36e : Montières
TC : Renancourt (TR également)
10e brigade : Pont de Metz
5e DI : Saleux.
Grande halte à Longneau . Arrivé aux cantonnements vers 15h00.

20 février, 21 février, 22 février, 23 février, 24 février
Mêmes cantonnements.

25 février
Le 3e bataillon et la 2e compagnie de mitrailleuses du 36e cantonnés à Montières quittent ces cantonnements dans l'après-midi pour se rendre à Briquemesnil.

26 février
Les unités du 36e cantonnées à Renancourt-Pont de Metz vont occuper les localités ci-après :
EM, CHR, 1er bataillon et compagnies mitrailleuses de brigade : Seux
3 compagnies 2e bataillon : Floxicourt
1 compagnie du 2e bataillon (7e), 3e bataillon, 1re et 2e compagnies mitrailleuses 36e : Briquemesnil.
Le déplacement est rendu très pénible par la neige.
Grande halte près de Bovelles. Remise de la médaille militaire à l'adjudant Saint-Martin et de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au capitaine Deligny.

(En marge : pour le 27 février voir page suivante après le 2 mars)

28 février
Changement des cantonnements :
EM, CHR, 3e bataillon, 2e compagnie mitrailleuses 36e : Hétomesnil
1er bataillon, mitrailleuses brigade et 1re compagnie de mitrailleuses du 36e : Lihus
2e bataillon : Conteville

29 février
Changement de cantonnement :
EM, CHR, 2e bataillon, 2e compagnie de mitrailleuses du 36e : Noirémont
1er bataillon, mitrailleuses de brigade, première compagnie de mitrailleuses du 36e : Reuil-sur-Brêche
3e bataillon :la Neuville-Saint-Pierre

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